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L’OBSERVATION DU RAPPORT MÉRE-BÉBÉ ET LA FORMATION ANALYTIQUE: L’INTUITION DANS L’OBSERVATION

 

Diva Deiss DE FARIAS
Maria Tereza Naylor ROCHA
Suzana TAUNAY

“Les psychanalistes doivent s’habituer avec la théorie
des terminales ouverts, de l’infini et de l’espace fini”.
(W. R. BION)1

Ce travail est un éffort pour rapprocher l’observation effectuée au Cours Observation du Rapport Mére-Bébé et l’observation psychanalytique dans la practique clinique. Est-ce que l’observation du rapport mére-bébé peut-elle constituer un espace privilegié pour un apprentissage favorable à l’occurrence et au développement d’une identité pure du psychanalyste, qui est toujours sur le point de devenir? Aura t’il similitude entre le régard attentif de l’observateur et le régard de l’analyste qu’exerce son rôle de psychanalyser? La différence qu’existe est concernant au déstin de l’utilization des impressions qui se produisent dans chaqu’un de ces espaces.

L’expérience vécue dans l’Observation du Rapport Mére-Bébé peut conduire au développement de la capacité d’observer, ce qu’engendre un état mental libre des désirs, de mémoire et volonté de comprendre. Ces éléments peuvent fonctionner comme des obstacles à l’occurrence de l’intuition - dans l’observation ainsi que dans le rapport analytique, puisque la construction de la connaissance a pour base des conjectures qui sont facilitées par l’action de l’intuition.

 

1 BION, W. R. Conferência Brasileira: São Paulo 1973. Rio de janeiro, Imago, 1975. p. 49.

Nous avons pris l’Intuition pour thème parce qu’elle nous semble “la porte d’entrée”, le plus grand formateur d’une “bonne” observation, soit dans le rapport mére-bébé, soit dans notre office de psychanalystes. Elle est encore fondamental dans notre vie. C’est aussi important de croire aux choses sur lesquelles on a de l’intuition et que nous font grandir vers ce qu’on est effectivement.

Nous allons essayer de cernes le concept “intuition” sans trop de rigueur, en nous référant à quelques idées de Bion et aissi à notre expérience notre expérience de psychanalystes et d’observateurs/coordinateurs des groupes qu’étudent et observent ce rapport mére-bébé.

Ce n’est pas le lieu pour faire le parcours historique de l’emploi philosophique et épisthemologique de ce concept, quoique nous soyons conscients de son importance.

Donc, le concept “intuition”está prendre dans le sens de : connaissance de léxperience emotionnelle qui nést pas accessible à línvestigation par les moyen des sensoriel.

Le psuchanalysts savent quoi on parle, puisque il s’agit d’un véiu quotidien avec nos patienets. Comment intuir, par exemple, ce qu’on ne peut pas voir, sentir, écouter, toucher, mais que sans doute existe, nous le savons bien, comme l’anxiété? 2 Comment c’est possible capter “l’esprit”, la personnalité?

La réalité, les phénomènes avec lesquels travaillent les psychanalystes et les observateurs du rapport mére-bébé, ne sont pas seulement de nature sensorielle . Amour, haine dans toutes ses gradations sont aussi “intuis”, transformés gagnet pourtant une fualité psychique. Pour nous, cette captation du non-sensoriel est en relation trés intime avec le

 

2 BION, W. R. Learning from Experience. London, Maresfield, 1962.

développement de ce que BION a nommé fonction-alfa.* Le non-sensoriel (psychique) a besoin du sensoriel (des gestes, des sons, des images, d’expréssion graphique ou sonore des paroles, d’expressión plastique) pour se communiquer. Mais ce n’est que par l’intuition fu il peut être perçone.

En 1973, dans une conférence qu’il a donné à São Paulo/Brézil, le psychanalyste anglais Hans THORNER a dit le suivant sur l’intuition: “Pour avoir de l’intuition on doit être dans un état d’esprit trés particulier; c’est comme être rêlaché et prêt a supporter une certaine quantité d’anxieté.” 3 (Absence de désire de compréhension; abstention de désires (la guérison) et rapidité dans la compréhension). L’abstention de mémoire et désire favorable à l’ intuition, dans une évolution présente, établissent les bases à de futures évolutions.Autrement dit, à la mesure que des nonvelles idées apparoissent, on doit essayer d’empêcher que la “vision” reste turvée face de ce qu’on observe.

Interviewé par un groupe de psychanalystes au Rio de Janeiro, en 1974, BION 4 a dit que “C’est trés diffícile pour quelq’un de comprendre ce que se passe quand on observe, il y a déjá dit quelq’un qui n’était pas un psychanalyste: Darwin. Il aurait affirmé que c’est impossible d’observer et de juger ce qu’on observe. En d’autres môts, Darwin avait beaucoup de difficulté pour faire ses observations et de les comprendre en même temps qu’elles avaient lieu. Il n’y a rien de nouveau dans cela; tous savent que c’est une chose trés diffícile et que essayer de comprendre au même moment qu’on est en train de faire une obsrvation. La même chose avec la psychanalyse: nous, les analystes, nous devons travailler justement avec ce que nous pensons ou disons.

* La fonction-alfa, une sorte d’abstraction criée par Bion, constitue, en resumé, la capacité de donner du sens et de la signification psychologiques a ce qu’étaient d’abord des sens-percéptions. Elle se forme dans le sujet a partir de l’introjéction de la rêverie maternelle. Au commencement cettes sens-percéptions s’auraient transformées dans ce qu’on a appelé des “éléments-alfa”; le développement de ces éléments peut fournir les bases au rêve et, puis, à des pensées plus élaborées. Par sa capacité d’articulation, ils forment une barriére de contact, en permettant la différenciation entre le dormir et le réveiller, entre le rêve et la vigile, entre l’être conscient ou inconscient et d’apprendre avec l’expérience.

3 THORNER, H. Intervenções Analíticas. Séminaire à São Paulo, Brézil (1973). Copie dactilographique.

4 Conversando com Bion. In Revista IDE, Sociedade Brasileira de Psicanálise de São Paulo, Brézil (s/d)

 

Je crois que les psychanalystes ont besoin de développer une capacité pleine de fraîcheur...” **

Aussi dans l’observation du rapport mére-bébé l’observateur doit maintenir un état mental réceptif, ouvert, de façon à supporter un certain niveau d’anxieté, sans se laisser emporter par des interférences -externes, ou surtout celles provoquées par des idées préconçues, par des jugements légers, par des interprétations etc..

Des méres, des péres, des grand-méres, même s’ils n’ont pas d’accès, comme nous, a ce que se passe dans la tête du bébé, ils peuvent avoir de l’“intuition” et lui donner l’assistance convenable une fois qu’ils aient les conditions de prendre contact avec sa propre expérience émotive (de quand ils étaient des bébés aussi, ou considérant les aspects-bébé qu’on préserve dans la vie).

L’observateur qui vit l’expérience d’observer cette rélation aussi intime du pair mére-bébé, rapporte les événements “intuis”, assimilés d’aprés l’expérience sensorielle. Avec le groupe - coordinateurs et les autres observateurs - ils échangent des idées, proposent des questions, formulent des hypotheses, exercent des interprétations, en développant l’exercise de la pensée psychanalytique.

 

** capacité pleine de fraîcheur est un état mental équivalent au conccept de “revérie maternelle” qui résulte d’un fonctionmente réussi de “la funcrio-alfa”,responsable pour la transformation et l’intégration des sensations avec les émotions. “Rêverie maternelle”, selon BION, est un état d’ouverture vers la recéption de n’importe quel “object” de l’object aimé (le bébé) et que peut ainsi accueillir les identifications projectives du bébé, soient elles bonnes ou méchantes. La rêverie resulte d’un fonctionnement heureux de la fonction-alfa. (cf. Learning from Experience, cap. 12, p. 3) [N. des AA.]

 

L’OBSERVATION À LA SBPRJ

L’étude de l’observation du rapport mére-bébé à commence à Rio de Janeiro il y a 25 ans. Il a ét’intoduit par Rosa Beatriz Pontes de Miranda Ferreira à lóccasion de son retour de londres, òu elle est allée vivre quelque années. Avec supervision de Esther Bick elle a participé dún cours d’observation de bebes. Son intérêt par ce sujet ainsi que ses idées à partir de sa propre expérience clinique, nous sont d’une grand richesse. Gráce à ses effort, de nos jours ce cours est obligatoire au début de la formation à la SBPRJ.

Le cours “Observation du Rapport Mére-Bébé” s’est organisé en des réunions pendant la semaine qui ont la durée de 1 heure et 30 minutes, en petits comités. Temps, lieu et participants sont des variables constants, à fin de rendre possible le développement progressif de rélations dynamiques et productives vers le travail d’observation.

Dans l’observation on suive la maniére selon laquelle une expérience vécue s’inscrit dans le corps et dans le psychisme, grâce a des modéles que se forment et se vont manifester dans le rapport.

Le rôle du groupe de discussion est celui d’être une sorte de contenant pour l’intense expérience émotive que vit l’observateur; il l’aide à faire de la métabolisation de façon à qu’elle soit absorbée pour se rendre object d’apprentissage, ainsi en occasionnant l’évolution du penser. Il doit provoquer des réflexions, problematiser, exerçant une fonction organisatrice, comme forme d’en aider l’apparition de formulations que personne ne pourrait faire outre que l’observateur lui même.

En général il y en a une évolution favorable dans les observateurs, que se profitent avec l’expérience. Nous croyons aussi que même des méres observées s’en profitent de l’observation, beaucoup d’entre elles à cause de l’intéret et du dévouement des observateurs.

 

LE MATÉRIEL DES OBSERVATIONS

Nous transcrivons, ensuite, quelques morceaux des observations qui ont été lues au groupe, à titre de former la base pour les discussions:

 

AUX 21 JOURS

...(le bébé) enveloppé dans un manteau dorme avec le ventre dessus, une poupée à chaque coté, les mains lachées et la tête tournée à la droite. Nous nous restons à lui regarder. Lia (la mére) retire des fils qu’étaient sur lui et sur le berceau, en me disant qu’ils viennent des chiens. “Il est toujours avec la tête tournée à ce coté ci, elle devient dejá un peu pointue... Regarde cettes petites pelotes, on dit que sont mes...”
Je ne peut plus l’écouter, sa voix est dévenue trop basse. Je lui demande:
“Ce sont quoi?...”
“Mes baisers”, elle me dit.
“Votres baisers?!”. (J’imagine la peur qu’elle a de faire mal à son enfant)

1 MOIS ET 7 JOURS

...La grand-mére s’incline et lui parle amoureusement; je pense que le bébé esquisse un sourire et l’acompagne avec les yeux, mais elle commente:
“Hier il a suivé mon neveu et X jusqu’à la salle... il ne voit pas, je crois qu’il uniquement distingue des figures, rien de plus... Mais, pourquoi la doute? S’il leurs suive de cette façon, la figure doit être trés bien delinée, la même chose la voix, laquelle il répond en tournant la tête...

1 MOIS ET 12 JOURS

...(le bébé) reste tranquille, bien levé dés le commencement de l’observation. Aprés 10 minuits d’exploration de l’ambiance, il bougonne et la mére lui demande s’il veut têter, et lui place debout sur ses genoux.
Ricardo, donc le cou est déjà trés ferme, regarde à son tour, à moi, à l’haut. La mére dit: “Qu’est-ce qu’il voit? Je pense qu’il ne voit pas de choses encore.” Quand il était dans sa petite voiture, plutôt, elle m’avait montré qu’il suivait tout avec les yeux. Celle-lá n’était pas la première fois qu’elle observe quelque chose et tout reste dudeuse.

1 MOIS ET 20 JOURS

...Le bébé tourne la tête d’un coté à l’autre, agit les jambes, donne des coups de pied avec beaucoup de force (je n’avait vu pas encore ce mouvement, je ne sait pas se c’est de la force ou s’il a déjà d’un plus grand contrôle sur ses mouvéments, comme s’il faisait des exercices et non plus des mouvéments désordonnés, lesquels réflechissent une désorganisation intérieur).

NOS COMMENTAIRES:

Dans le premier morceau, celui du baiser, il y a un commentaire que suggére l’intention de donner de la signification au rapport de la mére. Dans le deuxiéme morceau, sur le régard du bébé, est implicite une critique à la grand-mére, laquelle devrait savoir que son petit-fils ne voit pas seulement que des figures. Au troisième morceau, encore sur le régard du bébé, l’observatrice croit que la mére a besoin d’être sure de ce que voit son fils, sans aucune doute. Dans le dernier morceau, à la fin, elle interpréte les coups de pied du bébé.
Il y a des moments dans lesquels l’observatrice paraît avoir un désire de compréhension, ou de critiquer les actitudes de la grand-mére ou de la mére. Notre préoccupation est que, avec cettes réactions, elle s’éloigne de l’état mental plus convenable à la captation de la non-sensorielité (mental, psychique) de ce qu’elle voie, écoute, sente ou touche. L’observatrice laisse de capter des autres morceaux, sature ses nouvelles intuitions lesquelles prennent lieu à tous les moments.

Ces commentaires ont eté faits pendant la lécture des rapports des observations et ont eté bien acceptés par l’observatrice elle-même et par tous les autres participants du groupe. Un aspect important des discussions dans le groupe c’est justement ceci, c’est-à-dire, d’aider l’observateur a réfléchir sur la maniére d’observer.

En suite nous allons transcrire des morceaux d’autres observations, faites quelques mois aprés le commencement du travail, et quand l’observatrice était déjà plus sensible et receptive:

3 MOIS ET 17 JOURS

...Quand nous sommes entrés à la chambre, il a regardé à sa mére, déviant les yeux pour moi aussitôt elle sorta. Il me regardait sans arréter dans les cinq premiers minuits; je reste arretée, sans rien faire. Le bébé bouge pas, seulement la main gauche s’ouvre et se ferme, parfois il prend le manteau et lache tout en suite. Deux fois il a froncé la tête, toujours en me regardant. Puis ces premiers minuits je m’en vais du pied de son berceau à la coté droite; ses petits yeux m’acompagnent, autant que sa tête se fronce de nouveau. C’est le moment dans lequel il plus s’agit, comme s’il ruminait quelque chose; cinq minuits aprés et il commence a relâcher, les yeux et aussi la bouche éclatent de rire à moi; je lui rie aussi, en lui disant: “bon jour, comment ça va?” Il continue a rire, les mains jointes (puis Lia (la mére) me demandera porquoi était-il priant...). Les mains vont jusqu’à la bouche, mais rapidement s’écartent, il donne seulement une petite léchage; je remarque que dans ses mains il y a déjà un petit peu de salive.

 

3 MOIS ET 29 JOURS

...Le bébé commence a s’étirer les bras, ce sont 11:50, elle (la mére) revéille, le rétire du berceau, goûte le suc, dit que le saveur c’est déjà modifié, mais que ce n`a pas d’aucune importance; elle s’assait avec lui dans ces bras, place la tetére dans sa bouche; le bébé pleure, ferme la bouche, tourne la tête à la coté (toujours ataché au sein). Elle force, il pleure beaucoup plus jusqu’à rester rouge, ses jambes s’agitent. La mére dit: “Je crois qu’il réelment ne le veut pas...” Elle léve la chémise et le bébé arrête immediatement le pleure, en faisant bouche à têter. Prend le sein et tête avec de la calme, parfois interrompant et tout en suite tournant a têter, sans besoin que la mére lui estimule...

 

DES CONSIDÉRATIONS FINALES

Nous croyons que c’est indispensable que les Groupes d’Observation discussent ce qu’est proprement une “observation”, avant que les éleves commencent à faire des observations. Les discussions du groupe doivent indiquer à l’observateur quand il reste distant du travail d’observer. C’est pendant les discussions suivantes à l’observation qu’on doit vraiment correlacioner les donnés que l’observation fornit.